vendredi 21 août 2015

Hugo Kamtchop: "On a vraiment une génération incroyable"

Salut Hugo, tu peux te présenter s'il te plait ?
Je suis au club de Cesson-Rennes, je suis dans l’équipe depuis les U17. J’étais aussi avec le groupe quand on a été champion d’Europe. Je joue pivot.

Qu’est-ce que ça te fait d’avoir un titre de champion ton âge (ndlr: 18ans) ?
C’est énorme, on commence petit à petit à réaliser mais pour l’instant on ne réalise pas encore trop mais c’est quand même une émotion des plus grandes comme on n’en vit quasiment jamais dans notre vie. En plus l’année dernière on a vécu à peu près le même genre d’émotions avec les championnats d’Europe, mais là c’est encore le niveau au-dessus.

Ça fait deux titres en un an, qu’est-ce qu’on peut te souhaiter de mieux pour l’avenir ?
De continuer sur cette voix, comme on change de catégorie l’année prochaine, on sera attendu car on sera encore favori. On a vraiment une génération incroyable, donc ce qu’on peut souhaiter c’est de continuer sur cette voix à gagner des titres, et après pour certains d’arriver à intégrer l’équipe de France A.

Merci à Hugo pour ton temps, sa disponibilité et encore un grand bravo pour ta médaille d'or.


Propos recueillis par Thomas SAINTE THÉRÈSE, Staff LHDF

Tom Pelayo: "C’est ma plus grosse émotion handballistique "

Salut Tom, est-ce que tu peux te présenter rapidement s'il te plait ?
T-P : Je joue à Dunkerque depuis cette année et je suis demi-centre et arrière droit, mais plus arrière droit que demi-centre. C’est ma première année à l’USDK.  J’ai déjà fait quelques stages avec l'équipe de France jeunes donc je suis présent dans le groupe depuis un petit moment.

Qu’est-ce que ça te fait d’être champion du monde ?
T-P: Bah c’est ma plus grosse émotion handballistique, après ce qui est encore mieux c’est d’avoir eu cette médaille avec des amis parce qu’on est tous des amis, ça fait un mois qu’on se connait. C’est un immense plaisir parce qu’on a partagé beaucoup de choses ensemble, et ça c’est l’aboutissement de tout notre travail.

Le travail devait être intensif, comment ça a été au niveau du rythme ? C’était dur à gérer ?
T-P: Comme on a une équipe assez complète, on pouvait faire beaucoup de rotations, on pouvait gérer la fatigue. Les entraînements n’étaient pas trop longs, mais on a eu une bonne préparation à Tignes et St Malo avant donc je pense que physiquement le groupe était prêt et on a tous su gérer notre fatigue, nos petits bobos qui pouvaient arriver de temps en temps.

Après ce titre, qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour ta carrière ?
T-P: Comme on va changer de catégorie, on va passer en U21, donc pourquoi pas être champion d’Europe U21 et champion du monde U21 avec le même groupe qui est ici.

Toujours cette soif d’avoir de nouveaux titres ?
T-P: C’est pour ça qu’on fait du handball, c’est pour ça qu’on joue. C’est notre rêve. Nos idoles ont tous les titres, maintenant c’est à nous de les suivre.

Merci à Tom pour sa gentillesse et sa disponibilité, et tout le staff lui souhaite une bonne continuation dans son club.


Propos recueillis par Thomas SAINTE THÉRÈSE, Staff LHDF 

lundi 16 mars 2015

Thomas Gaudin: "Je m’entraine pour conserver le score"

Il répondait à vos questions il y a quelques mois, il a cette fois accepté de répondre à quelques questions suite au match particulier qu'il a disputé avec Saint Raphaël contre Sélestat, équipe nouvellement entrainée par quelqu'un qu'il connait bien, puisqu'il s'agit de son père, Christian Gaudin.


Tu as intégré le groupe professionnel de Saint Raphaël depuis le début de la saison. Tu es donc habitué aux matches de haut niveau. Mercredi dernier (ndlr: Mercredi 04 Mars 2015), le groupe s’est déplacé à Sélestat. Comment t’es-tu préparé pour ce match particulier à Sélestat ?
Je me suis préparé comme n’importe quel match. J’avais la chance d’être dans le groupe pro, donc je me suis donné à fond comme pour n‘importe quel match. Pendant la semaine, j’ai évité d’avoir ça en tête. J’ai essayé de me préparer comme pour n’importe quel match.

Christian Gaudin a dit « On n’aura pas le même maillot, mais il restera mon fils avant, pendant et après le match. » Qu’en penses-tu ?
Peu importe sous quels maillots je jouerais, mon père restera mon père, le handball c'est bien, mais le plus important reste la famille, il ne faut pas l'oublier.

Dans quel état d’esprit t’es-tu retrouvé pour ce qui constituait ton premier match contre l’équipe entraînée par Christian Gaudin, ton père ?
Je n’ai pas beaucoup joué pendant le match. Quand t’es appelé dans le groupe et que ton père est ton adversaire, il y a forcément un peu d’émotion. Depuis que je suis petit, c’est lui qui me conseille. Se retrouver en face de lui, ça fait drôle. J’ai quand même eu une sensation bizarre, même si j’essayais de ne pas trop y penser.


Qu’est-ce que ça fait de saluer son père en tant qu’adversaire au début du match ?
Ça fait drôle, c’est la première fois que ça m’arrive. Un peu d’émotion comme je l’ai dit, mais il faut penser au match avant tout. L’essentiel est de gagner. Il faut faire abstraction de cela pour rester concentré sur le match. C’est ça au final le plus important.

Il est vrai que tu as manqué de temps de jeu sur ce match. Est-ce que ça t’a frustré de ne pas avoir pu t’exprimer davantage sur ce match si particulier ?
Frustré ? Non je m’entraine chaque jour pour progresser. J’essaie d’être sérieux aux entrainements. Maintenant, je respecte le choix du coach s’il ne souhaite pas me faire jouer davantage. Je continuerai à travailler.

Un mot technique sur le déroulement du match, qu’as-tu pensé de la physionomie du match et de l’attitude adoptée par l’équipe de St Raph’ ?
On savait que c’était un match difficile. On a eu de gros entrainements pour le préparer. Tout le monde était sérieux. C’était un match très serré. Ils sont restés au contact tout le long du match. Sélestat a adopté des défenses particulières qui nous ont posé des difficultés. Ils avaient une attaque intéressante avec une base arrière assez jeune. Saint Raph’ a gardé son sang-froid. On est resté devant et dans le money-time on a su rester lucide pour l’emporter.

Une victoire donc pour ton équipe, est-ce que ça a chambré à la fin du match ?
Non pas tant que ça au final. On se chambre plus aux cartes qu’au hand. On joue beaucoup à un jeu allemand, le skipbo, et malgré toutes ses tentatives, il peine à remporter des manches. Faut qu'il s'y fasse, il est bien meilleur entraîneur que joueur de carte !
Saint Raph’ est 3e, on fait une grosse saison pour le moment. Sélestat joue le maintien. Saint Raph’ se devait de gagner ce match. Donc au final, le chambrage n’était pas nécessaire. On s’est salué à la fin du match, mais sans plus.

Le match Gaudin sénior vs Gaudin junior est lancé, et pour l’instant tu mènes 1-0. Une revanche en perspective ?
Oui j’imagine que ce n’est pas impossible qu’on se retrouve dans l’avenir. J’espère que je resterai devant un petit moment. Je m’entraine pour conserver le score ! 

Propos recueillis par Thomas SAINTE THÉRÈSE, LHDF - CFH

dimanche 31 août 2014

Melvyn Richardson, le récit d'un exploit

Récemment champion d'Europe avec l'équipe de France Jeune, Melvyn Richardson raconte cette aventure qui a amené le handball français à réaliser un nouvel exploit.

L'aventure en Pologne était vraiment top, c'était notre première compétition internationale, donc on avait tous hâte d'y participer. C'était long et dur physiquement, mais le fait d'être allés jusqu'au bout ça nous a complètement fait oublier les difficultés qu'on a rencontrées et on a gardé que le positif, c'était vraiment génial !

Puis les relations avec les joueurs et le staff étaient parfaites. On s'entendait tous à merveille. Avec les joueurs, il n'y pas de groupes, ni des gars qui se mettent à l'écart, on est un groupe vraiment soudé, prêt à s'encourager dans les moments difficiles, avec des qualités individuelles impressionnantes, et je pense que cela a vraiment été notre force pour aller jusqu'au bout. Dans les moments difficiles pendant les matches, on a su s'encourager à fond et grâce à ça, on a pu renverser la tendance ! Puis nous avons un staff génial, ouvert à tous. On a une facilité à communiquer avec eux ce qui a permis de bien nous conseiller, nous aider dans les moments difficiles ...

La défaite contre la Hongrie était un mal pour un bien je trouve. On est tombé sur une grosse équipe de Hongrie avec des qualités énormes, et elle nous a montré qu'on était pas si imbattable que ça et qu'il fallait vraiment se donner à fond tout au long de la compétition, et avec cette défaite, on a su réagir et aller jusqu'au bout !

Je reprends les entraînements la semaine prochaine, doucement, avec le centre de formation (ndlr: de Chambéry). Je vais continuer à bien travailler pour progresser techniquement et physiquement puis pourquoi pas en fin d'année prochaine faire quelques entraînements avec l'équipe première puis aussi se préparer pour le mondial de l'année prochaine !

Propos recueillis par Florian Chapel Ivanovic, Hand Actu

vendredi 27 juin 2014

La voix des handballeurs de France saison 2013-2014

A l'heure de conclure cette saison 2013/2014, les handballeurs de France ont tenu à s'exprimer par le biais d'un petit sondage auquel ils ont répondu entre le 13 et le 23 Juin 2014. Un peu plus de 270 personnes ont pris le temps d'y répondre, ce qui en fait 100 de plus que le précédent sondage organisé par la CFH en Mars 2014. Plus de 96% des sondés sont des joueurs de handball qu'ils cumulent parfois avec la fonction d'entraineur ou d'arbitre. Les arbitres représentent 20% des sondés et les entraineurs en représentent 15%. Les handballeurs de France se sont exprimés à propos de leur carrière dans le handball, de leur vision du handball en France et de leur sentiment sur le groupe Facebook Les handballeurs de France.

La pratique du handball en France

Nos sondés sont pour la plupart des handballeurs de longue date. En effet, 66% d'entre eux pratiquent le handball depuis au moins 5 ans. Seulement 2% des sondés ont commencé le handball depuis moins d'un an.
Il est intéressant de constater que 60% des sondés évoluent au niveau régional, 37% évoluent au niveau départemental et un peu moins de 17% des sondés pratiquent le handball principalement au niveau national. Il en est moins étonnant de remarquer que plus de 73% des sondés souhaitent pratiquer le handball au niveau national et que presque 29% d'entre eux souhaitent le pratiquer au niveau régional.


Tableau des 5 clubs les plus sollicités
par les sondés
Selon notre même sondage, un peu plus de 20% des sondés ont déclarés vouloir être licencié au club de la capitale. Le récent champion de France, Dunkerque, n'atteint que la 7e place des clubs souhaités par les handballeurs de France. Il n'est pas étonnant en revanche de retrouver Chambéry à la deuxième place et Montpellier à la troisième place; Nantes est 4e pendant que le champion de LFH, Metz, occupe la 5e place des clubs souhaités par nos sondés.
Enfin, ce sondage révèle que les handballeurs pratiquent principalement le handball entre 2 et 4 fois par semaine dans leur(s) fonction(s) respective(s). 14% des sondés pratiquent le handball au moins 5 fois par semaine.

Le palmarès des handballeurs français et leur idole

Il est vrai que comme dans tous les sports, l'esprit de compétition est un peu présent dans le handball. Chaque saison voit de nombreuses équipes se rencontrer au sein de différents championnats afin qu'elles puissent obtenir le meilleur classement possible à la fin de la saison. Ces championnats sont accompagnés d'autres compétitions qui voient les vainqueurs s'adjuger un trophée comme pour la compétition de la coupe de la Ligue ou la coupe de France. Parmi nos sondés, 21% d'entre eux n'ont pas remporté le moindre titre, que ce soit en championnat ou en coupe. 65% des sondés ont quant à eux déjà remporté entre 1 et 5 titres dans leur carrière. Ceux qui ont remporté plus de 5 titres se font rares et ne représentent que 14% des sondés.
Chaque handballeur a son idole française. En même temps, ce ne sont pas les stars qui manquent en France, que ce soit sur le terrain ou sur les bancs, les personnalités françaises du handball savent donner la bonne image aux handballeurs de France.

Tableau des personnalités françaises que les handballeurs
de France souhaitent rencontrer

D'après notre sondage, les frères Karabatic semblent être la personnalité du handball français que les handballeurs de France souhaitent le plus rencontrer, devant Luc Abalo et Thierry Omeyer. Les frères Karabatic, surtout l'aîné Nikola, ont donc été le plus cité comme étant la personnalité à rencontrer. En effet, Nikola Karabatic confirme encore par son statut particulier dans le handball français avec cette superbe saison qu'il a réalisé à Barcelone. Sauf la Ligue des Champions, Nikola Karabatic a tout remporté cette saison avec son club et a remporté le championnat d'Europe au Danemark avec l'équipe de France. Il est sans aucun doute la personnalité du handball français en activité. La première femme de ce classement est la gardienne de l'équipe de France Cléopâtre Darleux en 7e position avec le sélectionneur des Bleus, Claude Onesta. Le capitaine des Indestructibles, Jérôme Fernandez, n'arrive qu'à la 12e place. A noter que les soeurs Bonaventura et le binôme Dentz/Reibel arrivent ensemble à la 17e place. 

L'image du handball de l'intérieur

Le handball, on ne peut réellement le comprendre que lorsqu'on le vit de l'intérieur. C'est ce que nous avons essayé de faire avec nos sondés en leur demandant de nous décrire en une phrase l'équipe dans laquelle ils jouent ou entrainent. Nous avons relevé pour vous les meilleurs commentaires:
"Équipe où il y a une bonne ambiance, on est amies et on joue ensemble pour se faire plaisir et pour gagner mais avant tout pour s'amuser! Équipe au top!"
"C'est une super équipe une deuxième famille pour moi ! Je revois que les meilleurs moments quand j'y repense !"
"C'est une équipe mais aussi une famille. La complicité et l'amitié sont une grande partie de notre équipe."
"La solidarité, le soutien, l'amitié, la correspondance sur le terrain, un groupe soudé."
"Une bande de potes qui s'entend aussi bien sur le terrain qu'à l'extérieur."
"Plus qu'une équipe, une bande de potes. Et plus qu'un club, une famille."
"Une vraie équipe, fier d'y être, solidaire, du pur et vrai hand."
"Mon équipe c'est une équipe de ouf y'a une bonne ambiance dès qu'on fait pas de la merde on joue comme des ouf "
"Une équipe soudée, avec un gros mental, une équipe avec la tête sur les épaules, une équipe très Fair-Play !"
"On est une équipe solidaire qui se battra jusqu'à la dernière seconde. Elle est unique car au début d'année on perdait beaucoup et c'est à ce moment-là qu'on est devenu encore plus solidaire"        

Bon évidemment, toutes les équipes ne sont pas comme décrites ci-dessus, mais notre sondage révèle une véritable tendance à un bon état d'esprit dans les équipes de nos sondés. Néanmoins, certains nous ont fait part de certaines difficultés qu'ils ont rencontré dans leur équipe cette saison:
"Je suis le plus jeune de l'équipe réserve d'une N2 donc je me sens un peu a l'écart je pense que l'équipe doit être rajeunie car il est important de faire jouer exclusivement les jeunes qui visent une place en équipe première et il faut donc bien nous former à la catégorie séniore pour espérer jouer en première."
"J'aime mon équipe mais quelques groupes dans l'équipe, mais superbe ambiance."
"Je change de club je ne me sens pas à ma place malgré mon investissement dans l'équipe comme dans le club"
"Beaucoup de débutants donc pas forte"
Ce sont les seules réponses plutôt négatives que nous avons pu trouver, mais elles ont le mérite d'être noté ! 
 

Les ligues de nos sondés

Pour ce sondage, il nous a semblé pertinent de demander à nos sondés dans quelle ligue ils pratiquaient principalement le handball. La ligue de Normandie arrive en première position pour ce sondage avec presque 16% des sondés qui pratiquent au sein de cette ligue, devant la ligue IdFE et la ligue de Bourgogne.


La médiatisation du handball

Pour ce sondage, nous avons posé aux handballeurs qui ont accepté de répondre la question suivante: "qu’est-ce qui manque au handball pour être le plus grand sport de France ?"
Les nombreuses réponses des sondés sont toutes très pertinentes, mais nous en avons relevé quelques unes pour vous.
"Le handball ne peut pas être le plus grand sport de France tout simplement car les gens ne sont pas intéressés par un jeu où il y a des fautes toutes les 10 secondes." Bon, la pertinence est une question de point de vue ! Certes les fautes sont fréquentes au handball, mais le jeu est quand même plus vif et rapide que dans d'autres sports collectifs. Mais cette intervention a quand même sa pertinence !
"Qu'il soit diffusé sur des chaînes accessibles à tous et pas que lors de grands moments." Ce genre de réponses était assez récurrent. En effet, le handball souffre d'un cruel manque de médiatisation et reste toujours difficile d'accès aux français par les médias.
"La reconnaissance de ce sport. Que ce sport soit respecté par les personnes qui ne le pratiquent pas." Également, le handball manque de reconnaissance dans la communauté sportive française, dominée par le football. Certains événements n'ont pas manqué d'être remarqué sur Internet à l'encontre du handball malgré le palmarès déjà très important du handball français.
"Il ne manque rien au handball, il faudrait juste que les médias s'ouvrent davantage sur le Handball au lieu d'être tourné vers l'argent !" L'argent... C'est le sujet qui fait débat dans le sport de nos jours. Faut-il autant d'argent dans le sport ? Est-ce que le sport est désormais vu à travers l'argent qu'il rapporte ou véhicule ? En tout cas d'après cet avis, il faudrait que la médiatisation des sports ne se fasse plus en fonction de la valeur marchande qui y est véhiculée mais par d'autres valeurs.


L'éloge du groupe LHDF 

Le groupe Facebook Les handballeurs de France (LHDF) est aujourd'hui le plus grand groupe de handball en France sur Facebook.
Parmi nos sondés sur la pertinence du groupe sur le réseau social, il est possible de lire: "Il était temps d'avoir un groupe comme cela !" Pourtant, ce groupe n'est pas si récent. En effet, il est né en 2010 puis a été refondé en 2011 suite à la modification des formats des groupes sur Facebook. Il est désormais le n°1 en France sur Facebook. Il en deviendrait presque incontournable. Cette saison 2013-2014 a vu ce groupe grandir considérablement. En effet, si en Septembre 2013 on pouvait compter approximativement 600 membres, aujourd'hui,  c'est près de 10 000 membres qui sont recensés.
"J'aime bien voir les expériences des joueurs et joueuses présents !" Il est vrai que le groupe LHDF a vu ses membres être de plus en plus à l'aise avec cette véritable communauté qui se rassemble petit à petit. Les bonnes et les moins bonnes aventures de chacun qui y sont racontées permettent à tous les membres du groupe d'avoir une vision plus large du handball et d'échanger sur les éventuelles questions des membres.
"Ce n'est pas un groupe mais une communauté, et ça c'est beau *_*!" Par le groupe LHDF, le handball n'est plus simplement un sport que l'on pratique entre 2 et 4 fois par semaine, mais une véritable passion que l'on vit chaque jour avec d'autres passionnés français qui ont rejoint le groupe.
"On s'y sent à l'aise, et des adversaires deviennent amis sur ce groupe, c'est ça qui est beau et c'est la magie du handball français et de ses fans!" L'échange, le partage, le plaisir, la joie et le respect sont les principales valeurs que le handball français véhicule depuis de nombreuses années. Ces valeurs, le groupe LHDF essaie tant bien que mal de les introduire et ce avec succès jusqu'à présent. Certains professionnels du handball ont d'ailleurs accepté de répondre à vos questions à travers des entretiens réalisés en partenariat avec la Communauté Française de Handball (CFH) comme Thomas Gaudin, Jordan Camarero, Rémi Desbonnet ou encore Arthur Anquetil. Ces entretiens permettent aux handballeurs de France d'avoir un lien direct avec ces professionnels pour peut être un jour devenir comme eux et jouer au niveau national, comme le souhaite 73% de nos sondés.
"C'est un très bon groupe et je pense qu'un jour il arrivera à faire connaitre ce qu'est vraiment le handball." La force du handball en France est que c'est un sport où ses pratiquants sont soudés, encore plus depuis l'extension des diverses communautés du handball via les réseaux sociaux. Le groupe LHDF est un groupe d'un genre inédit sur un réseau social comme Facebook et a pour but de réunir tous les handballeurs de France afin d'y faire régner les grandes valeurs du handball français pour ensuite les partager avec tous les français.  Saison après saison, le groupe Facebook n°1 en France approche de son objectif et compte bien tout faire pour l'atteindre.


La saison 2013-2014 s'achève donc et a livré de grands moments de handball en France et dans le monde. Le handball est un sport qui se développe de plus en plus en France et reste le sport le plus titré de l'histoire des sports collectifs. Il a donc un statut particulier. Ce statut, il nous faut le conserver et le faire avancer pour montrer à la France entière qu'est-ce que le handball. J'espère que le groupe LHDF parviendra à contribuer à la valorisation du handball en France.
Je souhaite remercier les membres qui font ou qui ont fait partie de l'équipe d'administration du groupe LHDF ainsi que tous les membres qui nous ont rejoint et qui vont bientôt nous rejoindre. Merci à tous pour cette grande saison et à la saison prochaine.


Thomas SAINTE THÉRÈSE



mercredi 23 avril 2014

Arthur Anquetil: "J’en ai oublié que je m’appelle Anquetil"

Jeune Montpellierain de 18 ans, Arthur Anquetil se livre pour la Communauté Française de Handball. Son nom vous est peut être familier... 


Où et à quel âge as-tu commencé le handball ?
J’ai commencé le handball à 11 ans. C’est vrai que j’étais plutôt passionné par le foot et le tennis quand j’étais petit parce que j’avais mes potes et c’était cool. Mais j’étais souvent au gymnase Bougnol avec mon père et il m’a incité à aller faire un entrainement et ça m’a plus donc j’ai commencé en -12 ans à Montpellier.

A quels postes évolues-tu ? Quel est ton poste préféré ? Parles-nous de ce poste.
A Montpellier, comme c’est un club formateur, on essaie beaucoup de postes. Pour ma part, j’ai d’abord joué demi et j’aimais bien distribuer les ballons et mener le jeu. Puis mon entraineur m’a essayé pivot, je n’ai pas trop aimé donc on m’a basculé à l’aile. Avec ma taille, je ne peux pas vraiment faire autrement aujourd’hui (ndlr : il mesure 1m81). Je me sens le mieux à l’aile, à cause de ma taille, et puis j’aime bien courir et c’est très important pour ce poste même si on ne met pas toujours ça en avant. Pour ce poste, il faut avoir de la technique, être bon au niveau cardio, avoir un bon jump, et être adroit face au gardien parce que c’est la chose fondamentale quand on est ailier.

Depuis combien de temps fais-tu du handball à Montpellier ? Quels y sont tes objectifs ?
Ça fait 7 ans maintenant. Je suis au centre de formation, et pour l’instant je veux finir mes 3 ans, car je sais que j’ai encore beaucoup à apprendre, puis après trouver un club pro. Je sais que, grâce au centre, j’ai bien progressé, et c’est pour ça que j’ai pu être sélectionné en équipe de France Junior. Je veux continuer dans ce sens-là, et après avoir trouvé un club pro, pourquoi pas viser l’équipe de France.

Comment vis-tu le fait d’avoir deux grands noms du handball français dans ta famille ?
C’est assez dur, enfin plus maintenant, mais au début c’était galère.  On m’en demandait beaucoup, et je le vivais mal, c’était vraiment dur. J’ai galéré quand j’étais petit, surtout quand je suis rentré au pôle espoir, il y a beaucoup de bons joueurs, et, comme j’étais arrogant, j’étais un peu celui qu’on voulait démolir sur le terrain. Mais aujourd’hui, j’en ai oublié que je m’appelle Anquetil. J’ai suivi un psy pour m’aider avec mon nom mais surtout avec la relation que j’avais avec mon père, c’était dur mais maintenant ça se passe mieux.

Parles-nous des rapports que tu avais avec ton père (Frédéric Anquetil).
C’était compliqué avec mon père. Il me suivait souvent, je le côtois tous les jours donc ce n’était pas évident. Il ne fallait pas que je fasse des erreurs, sinon il me le reprochait. Comme je n’étais pas mature, je prenais mal le fait de me prendre tout le temps des pics par mon père. Je me braquais souvent et on s’embrouillait avec mon père. C’est pour ça que j’ai suivi un psy. Grâce à cela, j’ai pu résoudre des problèmes avec mon père parce qu’en fait, j’avais besoin de parler de cette situation à quelqu’un. Je pouvais désormais relativiser les rapports que j’avais avec mon père. Je suis désormais mature, et j’arrive à comprendre ses exigences. Maintenant que j’ai grandi, j’arrive à prendre du recul sur les rapports que j’ai avec mon père. 

Quel est le joueur (en activité ou non) que tu admires le plus ? Pourquoi ?
Franchement, il y en a beaucoup qui me fascinent et je regarde surtout les joueurs qui évoluent sur mon poste. J’ai la chance de jouer avec Dragan Gajic et Michael Guigou et ils m’impressionnent. Gajic peut marquer dans toutes les situations, il peut faire tout ce qu’il veut avec la balle. Michael Guigou est extraordinaire, il a vraiment la classe, ça me rend fou. En même temps, ça me montre là où je veux aller, ils m’inspirent, ils font tout ce qu’ils veulent avec la balle en entrainement comme en match et c’est remarquable.

Que penses-tu du championnat de France de D1 ? Pour toi, est-ce qu’il fait partie des meilleurs d’Europe ? Pourquoi ?
Il y a du progrès dans le championnat de France. Avant, il n’y avait que deux grandes équipes (Chambéry et Montpellier), mais maintenant, il y a de bonnes équipes et de bons joueurs, on commence à avoir un grand championnat. L’Espagne connait beaucoup de difficultés et les joueurs qui jouaient en Espagne viennent en France parce le championnat est attirant. Pour moi, la France et l’Allemagne ont les meilleurs championnats d’Europe. En Espagne, Barcelone est vraiment au-dessus. En plus, l’Espagne est en crise, ce qui permet au championnat français de se développer. 

Que représente le handball pour toi ?
Je veux vivre du handball. Je me réveille handball, je pense handball, je vis handball, je veux vraiment faire ça. Quand on me demande ce que je veux faire plus tard, je réponds que je veux faire handballeur professionnel. Je n’ai pas réellement de projet perso au niveau de carrière professionnelle mise à part le sport. Le handball est tout pour moi, je n’ai rien d’autre que ça. 

Que penses-tu de la reconnaissance du handball en France ?
C’est assez difficile,  on est encore un petit sport, qui n’est pas beaucoup médiatisé. Le nombre de licenciés commence à augmenter, mais ce n’est pas encore au niveau du football ou du rugby. Je sens qu’il y a un engouement qui émerge au niveau national. Le hand est un sport majeur avec le plus de titres internationaux au niveau des sports collectifs. Il se développe tranquillement, les gens commencent à comprendre et à connaitre le handball. Il faut que ça continue comme ça. 

D’après toi, que faudrait-il faire pour pouvoir poursuivre la valorisation du handball en France ?
Il faut poursuivre la valorisation du hand c’est sûr. C’est un sport en phase ascendante. Au niveau médiatique, il faut diffuser quelques matches en plus, genre 2-3 matches par mois sur les chaines publiques. C’est un sport impressionnant, et sa diffusion à la télé pourrait  faire des licenciés en plus, et alimenter la progression du handball au niveau national. Pour moi, ce sont les médias qui permettront au handball de grandir encore et encore en France. 


Que penses-tu du projet de la Communauté Française de Handball ? Es-tu prêt à le soutenir ?
Ah bah oui ! De bonnes choses sont mises en place, ça va faire connaitre le sport auprès de nombreuses personnes. Je pense que des petits projets vont faire que le handball va se développer et c’est très bien.

Propos recueillis par Thomas SAINTE THÉRÈSE  

vendredi 18 avril 2014

Rémi Desbonnet: "Il faut être un réel athlète pour percer"

L'un des futurs grands gardiens de l'élite française a accepté de s'entretenir pour le plus grand plaisir de tous ses fans et supporters. Le néo-nîmois Rémi Desbonnet se raconte à travers le handball.  

Où et à quel âge as-tu commencé le handball ? 
J'ai commencé le handball à 9 ans à Montpellier un peu par hasard.

On sait que ton départ de Montpellier a été très difficile, mais il est vrai que l’on n’a pas beaucoup parlé de ton intégration à ton nouveau club. Comment ça se passe à Nîmes ? As-tu des regrets ? des surprises ? 
N'ayant connu que le club de Montpellier depuis tout jeune, c'est vrai que la décision de quitter le club a été compliquée à prendre mais maintenant je suis complètement intégré dans cette équipe de l'USAM Nîmes et je me régale vraiment. Ici, j'y ai trouvé de vrais potes et c'est un vrai plaisir de les voir tous les jours à l'entrainement.


Si je ne me trompe pas, tu t’es engagé avec Nîmes jusqu’en 2016. Quels sont tes objectifs à Nîmes ? 
Oui je suis sous contrat avec Nîmes jusqu'en 2016. Le projet de l'USAM est solide, de très bonnes recrues vont rejoindre le club l'an prochain. Les objectifs, c'est le staff qui va réellement les déterminer. Pour nous, joueurs, l'objectif est de gagner à chaque match ! Et d'un côté plus personnel, je veux continuer à progresser et de prendre un temps de jeu de plus en plus important et déterminant surtout.


Parles-nous un peu de ton poste. Selon toi, qu’est-ce qu’il faut faire pour être un bon gardien de but ? 
Je pense que pour être un bon gardien de hand, il faut d'abord aimer le "jeu" au sens large du terme, c'est a dire aimer piéger, induire en erreur les tireurs... Ensuite, chacun a sa technique et sa vision propre mais, pour moi, il faut être joueur et être capable de rebooster les mecs quand les choses deviennent compliquées.


Quel est le joueur (en activité ou non) que tu admires le plus ? Pourquoi ? 
On va dire que je n'ai pas vraiment de modèle a proprement parlé au niveau des gardiens de but, car c'est assez compliqué d'en trouver d'un gabarit similaire au mien, alors j'essaie de trouver mon style propre et cultiver ce coté atypique et explosif. Sinon Frédéric Anquetil, mon ancien entraineur au centre de formation de Montpellier, reste le joueur de hand qui m'aura le plus marqué et appris tant sur le plan humain que sur le plan du handball.


Quel bilan peux-tu dresser à quelques journées de la fin du championnat de D1 ? 
Je pense qu'il est encore trop tôt pour dresser un bilan ! Disons que, pour l'instant, nous sommes dans les clous des objectifs que nous nous sommes fixés en début de saison, mais il reste encore des matchs et il va falloir les jouer à fond si on veut y rester [ndlr: en D1] !

 

Après l’aventure nîmoise, tu penses rester en France ou tu souhaiterais évoluer dans un club étranger ? Pourquoi ? 
Mon souhait pour l'avenir est de pouvoir continuer à m'améliorer et progresser au plus haut niveau; pour l'instant je suis pleinement épanoui à Nîmes.


Que représente le handball pour toi ? 
Le hand pour moi c'est l'un des sports les plus complets. Il faut être un réel athlète pour percer mais la compréhension du jeu est aussi indispensable, et évidemment c'est un des sports les plus attachés à ses valeurs de fair play, de convivialité, de dépassement de soi etc. 


Que penses-tu de la reconnaissance du handball en France ? 
Je pense que le hand commence à prendre de plus en plus de place en France, que les salles se remplissent de plus en plus, et que les grands joueurs arrivent en nombre dans notre championnat. Tout avance bien je dirais !


D’après toi, que faudrait-il faire pour pouvoir poursuivre la valorisation du handball en France ? 
On a vu que France 3 région commence à diffuser quelques matches, que ce soit en Alsace, en Bretagne ou même chez nous dans le Languedoc, et je pense que ce genre d'actions peut être réellement très bénéfique pour la promotion du handball en France.


Que penses-tu du projet de la Communauté Française de Handball ? Es-tu prêt à le soutenir ? 
Si tous les amoureux de hand peuvent avoir un point de ralliement sur les réseaux sociaux, alors cela ne peut être que positif, et il faut continuer !

Propos recueillis par Thomas SAINTE THÉRÈSE