lundi 23 septembre 2013

Romain Ternel: "Avoir de nouvelles ambitions"


Le demi-centre de 27 ans Romain Ternel a accepté pour le groupe Facebook Les handballeurs de France de s'entretenir avec Thomas le Lundi 16 Septembre 2013. Le néo-tremblaysien se confie.
 
Où et à quel âge as-tu commencé le handball ?
Romain TERNEL : J’ai commencé le hand à Lomme, dans le Nord, vers 6 ou 7 ans. J’ai grandi dans une famille de handballeurs, mon père a joué en D2, mon oncle en N1b de l’époque (ce qui équivaut à la D2), mon grand-père a été président du club de Lomme… Mais personne ne m’a forcé, j’ai demandé à jouer au handball et puis c’est venu naturellement. 


A quel âge as-tu envisagé une carrière professionnelle ? Pourquoi ?
        R-T : Et bien je ne l’ai jamais réellement envisagé, ça m’est un peu tombé dessus en fait ! Ce n’était pas mon objectif et je ne savais même pas que l’on pouvait vivre du handball. J’ai eu de la chance, je suis passé du pôle espoir de Dunkerque à de la N3 à Villeneuve d’Ascq. Puis j’ai compris que j’avais une chance de pouvoir jouer en D2, donc je l’ai saisi en signant mon premier contrat et voilà où j’en suis aujourd’hui. 

      A quels autres postes aimerais-tu jouer ?
      R-T : J’ai l’occasion pendant les matches de jouer aux postes d’arrière gauche ou de pivot, maintenant le poste qui m’intrigue un peu est celui d’ailier, parce que tu ne touches pas beaucoup de ballons et il faut une certaine technique qui parait assez difficile, c’est pour ça que je ne joue pas à ce poste. Je préfère avoir une bonne analyse du jeu en demi-centre plutôt qu’être isolé à l’aile. 

      Comment as-tu vécu ton départ de Cesson-Rennes Métropole au début de l’été 2013 ?
       R-T : Plutôt bien, c’est moi qui ai décidé de partir. Mon objectif depuis que je suis petit c’est de continuer à progresser et j’ai vu dans le projet de Tremblay un moyen pour moi de suivre mon objectif. Tremblay est un club qui a un projet intéressant avec des moyens financiers plus importants que ceux de Cesson. 
         
          Qu'est-ce que tu retiendras le plus de ton passage à Cesson ?
        R-T : Tout ! J’ai vraiment vécu des trucs monstrueux. J’ai rencontré des gens géniaux tout au long de mon passage à Cesson. Il y a eu la montée en D1 qui fut exceptionnelle, on avait enchainé une série de 17 victoires consécutives et c’était que du bonheur d’être promu en D1. Au niveau personnel, c’était le premier titre de ma carrière, et être champion de D2, c’est quand même difficile ! Tout le monde a participé à l’édification du club et on a vraiment vécu quelque chose de monstrueux. J’ai été construit en tant qu’adulte à Cesson et je ne l’oublierai jamais, c’est sûr. Je retiens vraiment tout car tout est positif dans mon parcours à Cesson. Je suis content d’être parti dans ces circonstances car mon départ s’est bien organisé avec la direction de Cesson qui s’est montrée très compréhensive. Je garde d’ailleurs de Cesson un bon réseau d’amis. 

       Quelles sont tes nouvelles ambitions à Tremblay ? Et pourquoi avoir choisi le club francilien ?
        R-T : C’est l’occasion pour moi de repartir à zéro, dans un club que je ne connais pas, dans une région que je ne connais pas. Il est vrai que je traverse une petite période de doutes, mais c’est ce qui va me permettre de passer un cap. Pourquoi Tremblay ? Et bien déjà parce que ça a été le club le plus insistant. Stéphane IMBRATTA a su être convaincant et j’ai eu envie d’aller travailler avec lui. Ma décision était prise assez tôt ce qui m’a permis de ne pas me déconcentrer pendant la saison. Tout était réglé assez vite. Maintenant à Tremblay je veux continuer à progresser, défensivement je veux être meilleur, et je pense que je suis au bon endroit, car le maitre mot de Tremblay est la défense. Je viens d’avoir 27ans, et je pense que j’arrive au sommet de ma carrière. Je voudrais avoir la chance de pouvoir toucher à l’Europe, de jouer contre les clubs les plus prestigieux. Je veux être reconnu pour ce que je vaux. Je ne veux plus jouer le maintien comme je le jouais à Cesson, mais avoir de nouvelles ambitions. 

          Quelles sont tes premières impressions de ton nouveau club ?
        R-T : J’ai été surpris. On fait toute une psychose sur la banlieue parisienne alors qu’en fait ce n’est pas si horrible que ça. Puis, la vie est agréable ici, le club de Tremblay est assez bien structuré. Le palais des Sports de Tremblay est bien mais il peut être un frein à l’agrandissement de Tremblay, il n’est pas assez grand par rapport au projet de Tremblay. On a un bon groupe, il faut juste que la mayonnaise prenne. L’équipe est en reconstruction car il y a quand même sept nouveaux joueurs dans cette équipe pour cette saison. Tout le monde veut travailler, il y a un bon état d’esprit, et je retrouve les valeurs par lesquelles j’ai été éduqué, autrement dit que le travail paye. Je pense que ce club a un bel avenir car le projet m’a l’air vraiment intéressant. 
  
    Tu as sans doute suivi les résultats de la première journée de D1 comme tout le monde. Concernant celui de Tremblay qui s’est incliné à domicile face à Dunkerque (26-30), est-ce que ce résultat face au vice-champion de France est à considérer comme une contreperformance ou doit être plutôt encourageant pour l’équipe ?
      R-T : Dans un premier temps, l’objectif est d’être dans les 6 premiers, même si c’est vraiment difficile. Après ce sont des objectifs à court terme. On est au même point que certaines équipes en termes de collectif et de préparation ; on est en retard. Sur le match face à Dunkerque, on a tenu 15 minutes et puis bah après on a lâché défensivement, on manque de repères les uns avec les autres… On sait ce qui ne va pas et on doit rester courageux, l’équipe doit continuer pour pouvoir progresser et à l’entrainement ça bosse dur. Je pense que si tout tourne bien pour notre groupe, on peut embêter quelques équipes sur la saison, et puis à long terme pourquoi pas viser une qualification en coupe d’Europe et de jouer les coupes nationales. 
  
      Quel est le joueur de handball que tu admires le plus ?
        R-T : J’en ai pas mal, mais j’aime bien le jeu d’Ivano Balić. On a l’impression que tout ce qu’il fait est super complexe alors qu’en fait c’est relativement simple. Ce qui doit être dur c’est de jouer avec lui, parce qu’avec toutes ses feintes ou autres il faut vraiment s’adapter. Il a une vraie qualité de passe avec une rapidité de circulation de balle, il joue avec un petit temps de retard, et c’est vraiment impressionnant. Pourtant, physiquement il n’est pas grand, mais il a des appuis de fou ! 
  
      Souhaiterais-tu intégrer l’équipe de France ? Pourquoi ?
       R-T : Franchement non. Parce que je ne m’y connais pas, je suis novice. Je ne suis qu’au niveau de la D1, même si je commence à bien la connaitre. Je n’y ai jamais vraiment pensé, et puis je suis assez humble, ce ne serait pas à moi de le dire. Avec les joueurs français qui sont en équipe de France, je n’ai pas ma place en équipe de France. 

          Que penses-tu de la nouvelle équipe de France, avec la nouvelle génération qui arrive ?
        R-T : Il y a encore de grands joueurs en équipe de France, certains ont déjà tout gagné et ont une grande expérience. C’est vrai que les jeunes joueurs qui arrivent doivent progresser mais ce groupe hétérogène permet une transmission entre les plus expérimentés et les moins expérimentés. On retrouve des difficultés dans la configuration mais cette équipe de France est en reconstruction, et c’est plutôt bon signe. Il y a de plus en plus de concurrence au niveau international car les autres équipes nationales progressent très vite. 
  
      Je m’entretiens aujourd’hui avec toi pour un groupe sur Facebook, Les handballeurs de France. La plupart des membres de ce groupe pratique le handball à un niveau nettement inférieur au tiens. Quels conseils pourrais-tu leur donner quant à leur éventuelle carrière de handballeurs/euses, en te basant sur ton expérience personnelle ?
  R-T : Il ne faut jamais rien calculer. Parfois pour faire des résultats, il faut se fier à l’instinct. Tout régler ou tout calculer à l’avance n’est pas bon. Il faut se fixer des objectifs et se donner les moyens d’y arriver, toujours continuer à se donner les moyens quoi qu’il arrive. C’est important je pense. Il faut se sublimer quoi qu’il se passe.

Propos recueillis par Thomas SAINTE THÉRÈSE, pour Les handballeurs de France

mardi 17 septembre 2013

Le FENIX accroche le PSG Handball

Ouverture du championnat de France de D1 masculine avec le match Toulouse - PSG. Le match se solde par un match nul (29-29). L. Tournier vous propose son récit de ce match.

Quel bonheur de voir enfin Toulouse maîtriser son sujet en défense ! Comparé aux années précédentes, quel contraste !
Tout le public présent ce soir là (salle complète à 90%) a espéré la victoire méritée du Fénix au vu de l'ensemble du match.
Il s'en est fallu d'un penalty raté dans la dernière minute pour que la victoire contre le champion de France en titre leur échappe, pénalty immérité d'ailleurs.
Le PSG handball a démontré que l'addition de stars ne fait pas toujours une équipe, le jeu parisien manque encore cruellement de liant en ce début de championnat. Et même si les toulousains ont bénéficié peut-être d'une période de rodage des parisiens, ce qui reste à prouver, leur mérite est d'avoir pu contenir des talents individuels incontestables comme Hansen, Narcisse et autre Abalo. Défense héroïque de Porte sur l'artilleur danois, présence toujours aussi déterminante de notre Fernand national au tir à 9m, et deux très bonnes prestations des gardiens toulousains ont amené Toulouse au match nul. A noter également un rendement au tir impeccable du lutin ailier Ilic, et la présence de déménageur de Van Cauwenberghe, qui m'avait déjà impressionnée face au FC Barcelone.

La sortie du toujours généreux Vori pour 3x2mn et la blessure du gaucher Croate les ont sans doute aidé, mais les coups du sort et les exclusions font partie intégrante du jeu et de la gestion d'une saison.
Le public s'est peu à peu réchauffé au cours du match, finissant debout, sans doute peu optimiste au début du match sur son issue.
En espérant que l'équipe toulousaine s'appuiera sur ce match référence pour lancer sa saison et faire encore vibrer souvent son public !

L. Tournier 
Missionnaire de Les handballeurs de France

mardi 21 mai 2013

Yann Genty, son expérience et ses ambitions

Yann Genty, 31 ans, gardien de but de handball du Cesson-Rennes Métropole, a accepté de s'entretenir le Samedi 18 Mai 2013 avec l’administrateur de Les handballeurs de France, groupe de handball sur Facebook.


Où et à quelle âge as-tu commencé le handball?
Yann Genty : J’ai commencé le hand à Saint Gratien, dans le Val-d’Oise, à l’âge de 4 ans et demi. Mon père connaissait un peu les dirigeants, ce fut plus facile pour m’intégrer au club. J’étais infernal étant jeune, le hand me permis de m’épanouir mais aussi de faire souffler mes parents.

Comment peux-tu décrire ton évolution professionnelle, de Saint-Gratien à Cesson ?
Y-G : Eh bien, c’est vrai que mon parcours a été mouvementé ; au début, à Saint Gratien, j’ai pu connaitre ce qu’étaient les inter-comités, puis j’ai été intégré au pôle d’Eaubonne avant de faire Sport Étude pendant 2ans. Je suis ensuite arrivé en tant que 3ème gardien à Villepinte, pour jouer en D2. Je n’ai pas toujours été gardien de but, j’ai été joueur jusqu’à mes 16ans, et dû enfiler le rôle de gardien de but au départ d’Erik Boisse pour les championnats du monde d’escrime. Voilà où j’en suis aujourd’hui !

Envisagerais-tu un jour de quitter la France pour un club étranger ?
Y-G : Disons qu’avec ma famille et mes enfants, c’est plutôt difficile. Quitter une ville pour une autre n’est déjà pas évident, alors quitter la France pour un autre pays… Si j’avais eu une opportunité très intéressante, pourquoi pas, je pense que mes proches auraient compris, surtout si ça aurait été une véritable solution pour moi. Mais je dois avouer qu’aujourd’hui je suis un peu trop vieux pour quitter la France pour un club étranger.

Que représenterait pour toi une intégration au groupe de l’équipe de France ?
Y-G : Ce serait un immense bonheur que de pouvoir jouer en équipe de France ! Je pense que c’est le but ultime de tout joueur professionnel. Certes, lorsque l’on débute sa carrière, ce n’est pas notre objectif premier, mais avec un peu plus d’expérience, on peut se mettre à y rêver. Pour moi ce serait une joie immense que d’être appelé en équipe de France, surtout avec les grands gardiens qu’il y a en LNH, plus jeune et surement plus performants. Cela dit, il faut être réaliste, aujourd’hui j’ai 31ans, je ne suis plus tout jeune, je n’y crois pas trop.

Comment vois-tu la nouvelle génération de l’équipe de France de Handball ?
Y-G : Je pense que la nouvelle génération de l’équipe de France peut se montrer très intéressante. Il faut de bons joueurs et un bon collectif surtout pour avoir une équipe compétitive. Les jeunes joueurs peuvent devenir très important en équipe de France.

Peux-tu dresser un bilan après cette première saison à Cesson-Rennes ? Ton intégration au groupe, l’environnement sportif de ce club etc… 

Y-G : L’important dans un club, c’est de s’y sentir bien. Il y faut un bon état d’esprit. A Istres, je n’ai pas connu un aussi bon état d’esprit qu’à Cesson. Istres était un club assez strict où l’on n’avait pas de relations amicales avec les coéquipiers, c’était plutôt du genre « on est là pour le hand, et c’est tout ». A Cesson, on a plutôt un bon groupe, où l’on peut s’exprimer clairement et franchement avec tout le monde, et c’est ça que j’aime. Il est important dans une équipe de pouvoir se dire les choses. On peut dire que le bilan est plutôt positif car le CRM est le plus petit budget de LNH après Billère mais on arrive quand même à faire des grosses performances, que ce soit à domicile ou à l’extérieur. Cesson est un bon club, capable de rivaliser avec les grandes équipes de D1, et ce sans un budget dépassant les 2 millions d’euros.

Qu’est-ce que tu penses des investissements Qataris au PSG ?
Y-G : C’est plutôt très bien. Cela permet au public français de côtoyer des stars du handball comme Hansen, Abalo… qui sont disponibles après les matches. Au-delà de ça, c’est plutôt bien pour le championnat français, les joueurs de LNH peuvent affronter de véritables monstres du handball avec leur club. Ce qui est bien aussi, c’est de pouvoir remplir les salles de France, c’est plus attirant de voir des matches avec Hansen ; les petits clubs sont même amenés à délocaliser leur rencontre dans des plus grandes salles pour attirer plus de monde et faire plus de bénéfices. Le championnat devient intéressant grâce à cela.

Est-ce que tu penses que l’hégémonie parisienne est lancée ou qu’elle va s’estomper au fur et à mesure ?
Y-G : Oh je pense que ça va durer pour le P.S.G. ! Tant qu’il aura les moyens de pouvoir dominer le championnat comme il l’a fait cette année, ça va être dur de pouvoir rivaliser avec Paris. Les clubs de LNH peuvent prendre le pari de rivaliser comme l’a essayé Montpellier, en comptant sur son centre de formation, mais sinon, sans un gros budget, ça va être dur d’arrêter le P.S.G.

Est-ce que le résultat d’hier soir face à Saint-Raphaël (28-28), compte tenu des ambitions du club, est un bon moyen de maintenir le cap sur la saison à venir ou plutôt une contre-performance à oublier ?
Y-G : A vrai dire, les deux ! Lorsque l’on concède une victoire dans la saison en prenant un but à la dernière seconde, c’est dur mais on passe. Là ça fait le troisième match de la saison où l’on prend un but dans les dernières secondes. Ça fait mal à force. Maintenant, voilà on a joué Saint Raphaël qui est un des gros calibres de ce championnat, avec un fort budget, et qui a déjà rivalisé avec de très grosses équipes. Donc d’une part on est déçu de ne pas avoir remporté ce match, mais d’un autre coté on a tout donné et les dirigeants ne nous en veulent pas vraiment.

On sait que tu aimes bien pronostiquer, quelle est pour toi l’équipe qui terminera à la 2ème place du championnat de France de LNH?
Y-G : Franchement, je suis bien l’évolution du championnat et je pense que Nantes peut finir deuxième, ils ont un bon calendrier, dont le derby de Bretagne qui s’annonce intéressant, et ont de bonnes ressources mentales et physiques pour devenir dauphin du P.S.G. Après, Dunkerque est sur une très bonne lancée et peut confirmer en conservant sa deuxième place.

Excepté gardien de but, à quel poste aimerais-tu jouer ? Pourquoi ?
Y-G : J’aimerais bien jouer ailier gauche, parce que j’ai commencé à ce poste, j’étais efficace au shoot mais ça s’arrêtait là ; pourquoi pas revenir au poste d’ailier gauche après ma carrière professionnelle. Lorsque j’étais à Aurillac, on travaillait une combinaison où je prenais le shoot à l’aile ou alors je faisais une passe. Les défenseurs laissaient tirer pensant que comme j’étais goal, j’étais une buse au tir ; dommage pour eux, car ça payait ! Aujourd’hui l’entraineur ne prendrait pas ce risque avec moi, il me trouve vieux et ne souhaite pas me voir blessé.

Qui est, pour toi, le meilleur gardien de but de handball ? Qu’a-t-il de plus ? Pourquoi est-il si bon à tes yeux ?
  • Dans le monde ?
Y-G : Je pense qu’on est d’accord pour dire que Thierry Omeyer (THW Kiel) est un modèle. C’est un acharné de travail, tu ne peux pas arriver à son niveau. Je me suis renseigné, il travaille même pendant les matches, lorsque son équipe est en attaque, il fait des exercices dans sa cage en attendant que le danger revienne ! Il est impressionnant. Il est acharné au travail vidéo également, ce qui lui permet d’être encore plus performant lors des matches.
  • En LNH ?
Y-G : Je pense que Vincent Gérard (USDK) est le meilleur gardien de LNH, malgré que son comportement puisse parfois agacer. Il a dans l’ensemble une bonne attitude dans les buts et fait ce qu’il faut. C’est un grand bosseur, il est également acharné au travail.

Penses-tu que V. Gérard pourrait prendre la place de n°1 après le départ de T. Omeyer en équipe de France ?
Y-G : Oui je pense qu’il en a la capacité, après ça dépendra aussi du coach. Il y a de très bons gardiens en LNH, Mickaël Robin (MAHB) le prouve cette saison, il est très doué et pour moi fait partie des gardiens qui peuvent assurer avec les Bleus, devant Dumoulin et Gérard. Mais aujourd’hui, Vincent Gérard est officiellement le n°2 derrière Omeyer, c’est sûr.

Est-ce que le mondial 2017 permettra à l’équipe de France de se montrer plus conquérante du fait que ce championnat du monde se déroulera en France ?
Y-G : Ça dépendra de l’équipe sélectionnée à ce moment-là. Elle a de bonnes chances d’être parmi les favoris en tout cas. C’est une bonne chose que la France accueille les championnats du monde de handball de 2017, ça donnera l’occasion au handball de se développer et d’être un peu plus médiatisé. Les français se mobiliseront pour soutenir la France et ce sera plutôt bien.

Concernant les « paris truqués », penses-tu que l’ampleur de cette affaire est justifiée ? Pourquoi?
Y-G : Oui on en parle, du moins on en a parlé. L’ampleur aurait pu être plus importante. Cette affaire a clairement entaché le handball mais elle s’est plutôt vite estompée, heureusement. Il y a des choses plus grave dans la vie que des sois disant paris truqués de joueurs alors qu’ils gagnent déjà bien leur vie.

Je m’entretiens aujourd’hui avec toi pour un groupe sur Facebook, Les handballeurs de France. La majorité relative des membres de ce groupe est assez jeune. Quels conseils pourrais-tu leur donner quant à leur éventuelle carrière de handballeurs/euses, en te basant sur ton expérience personnelle ?
Y-G : Faites pas les cons à l’école ! Je trouve que c’est important de bien réussir à l’école pour s’assurer de faire quelques choses de sa vie. Une fois que l’on a assuré à l’école, on peut se consacrer au handball, pas l’inverse. Je connais un jeune joueur qui avait 19 ans lorsque j’étais au centre de formation qui s’est blessé gravement et qui n’a pas pu reprendre sa carrière de joueur. Il n’avait pas vraiment de diplôme et n’avait pas les mêmes droits (assurance, mutuelle,…) que les joueurs professionnels. Du coup, sa blessure l’a obligé à reprendre ses études et arrêter sa carrière. C’est dangereux d’être joueur professionnel, on ne sait pas ce qui peut nous arriver, il peut se passer n’importe quoi et c’est fini ; alors mieux vaut être serein et avoir une roue de secours.

Dans un avenir plus ou moins proche, penses-tu mettre un terme à ta carrière et te déconnecter du handball, ou envisages-tu de poursuivre ton activité dans le handball ?
Y-G : C’est délicat, si je mets un terme à ma carrière et que j’annonce à mes proches que je me lance dans une carrière d’entraineur, il va falloir leur faire accepter le fait que je sois de nouveau absent les weekends mais cette fois-ci pour entrainer ! Ce n’est pas évident, être entraineur n’est pas facile, on peut voir certains professionnels arrêter de jouer pour passer entraineur et avoir cette envie de jouer et de montrer aux joueurs qu’il est encore meilleur qu’eux. Je n’ai pas envie de ça. Je pense que lorsque j’arrêterais ma carrière, je resterais dans le handball, mais avec les jeunes, peut être en formation ou en jeune catégorie.

  • Que retiens-tu de ton passage au R.V.V.G. (Réal Villepinte Vert Galant) ?
Y-G : Ah, disons que c’était très bien, j’ai pu jouer à un niveau intéressant (D2). J’ai rencontré de très grands joueurs, c’est là où j’ai réellement commencé à apprendre et c’est important pour moi. Clairement, à Villepinte, j’ai été éduqué, non seulement dans le handball mais aussi dans ma vie privée. Le fait de fréquenter des joueurs de renommé nationale ou internationale m’a été bénéfique.

Propos recueillis par Thomas SAINTE THÉRÈSE, pour Les handballeurs de France.

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